Les origines des Puciers de Paris, un métier oublié

Les origines des Puciers de Paris, un métier oublié

Qui étaient les puciers, qui ont inspiré la marque Puciers Paris ? 

Découvrez leur histoire passionnante, pourquoi ils ont fasciné les artistes et pourquoi Puciers Paris a voulu leur rendre hommage.

Les chiffonniers de Paris connurent leurs "heures de gloire" au XIXème siècle dans un Paris en pleines mutations, urbanisme et architecture, politique économique et sociale, consommation et habitudes de vie.

Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande va croissante après la révolution industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse.

Le papier devient ainsi la matière première des éditions de qualité prisées par les milieux intellectuels et bibliophiles.

La chiffonnier est la silhouette anonyme des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société dans l'art de "recycler" ses déchets.

Ce personnage inquiétant peuple l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni, de Manet à Steinlen.

Louis-Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris dès 1781 livrait un portrait réaliste : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau".

Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom.

Notre chiffonnier, sac à l'épaule, installera son commerce de récupération au-delà des fortifications, détruites entre 1919 et 1929, sur la "zone", ancien terrain militaire non constructible.

Pour certains, c'est la vente à l'étalage directement sur le sol puis sur le "trottoir" de déchets et d'objets hétéroclites. 

Pour d'autres, l'installation dans des baraquements de fortune préfigure les Puces actuelles.

Des puces vendues avec les vieux sommiers, on se dit "Puciers" et le commerce s'organise sur la plaine des Malassis, on trace les rues (Rosiers, Paul Bert, Jules Valles...). C'est la naissance des Puces de Saint Ouen, le plus grand marché mondial d'antiquités.

Notre sac L'1 est un hommage rendu à ces femmes et à ces hommes qui ont fait l'histoire des Puces de Paris.